Lamine Diack
L’ancien président de la fédération international d’athlétisme, Lamine Diack, est jugé lundi à Paris pour corruption et blanchiment d’argent dans un scandale de dopage concernant des athlètes russes.
Lamine Diack, 87 ans, est arrivé à 09H30 au tribunal judiciaire de Paris.
Il encourt jusqu’à dix ans de prison pour corruption active et passive, abus de confiance et blanchiment en bande organisée.
Le vieil homme a fait état de sa mauvaise santé à la barre. « J’ai une très mauvaise audition, un état de santé assez compliqué mais je suis là », a-t-il lancé au juge.
M. Diack était devenu le premier dirigeant non-européen de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF, 1999-2015).
Pendant deux heures lundi matin, la présidente de la 32e chambre correctionnelle Rose-Marie Hunault, a détaillé le dossier.
Elle a fait un résumé de l’histoire récente de l’antidopage, et la naissance au début des années 2010 du passeport biologique, qui permet de déceler des variations suspectes des paramètres sanguins chez un athlète.
Cet outil avait permis de resserrer l’étau sur la Russie.
En novembre 2011, une liste de 23 athlètes suspects de dopage à l’EPO est établie. Mais au siège de l’IAAF à Monaco, les dossiers disciplinaires vont traîner en longueur, permettant à plusieurs athlètes de participer aux JO de Londres-2012.
Les procureurs soutiennent qu’il a sollicité 3,45 millions d’euros (3,89 millions de dollars) auprès d’athlètes soupçonnés de dopage afin de dissimuler les allégations et leur permettre de continuer à concourir, notamment aux Jeux olympiques de Londres en 2012.
Ses avocats ont déclaré que les accusations sont sans fondement.
M. Diack, originaire du Sénégal, a été l’un des hommes les plus influents de ce sport. Il vit en résidence surveillée à Paris et risque une peine de prison pouvant aller jusqu’à 10 ans s’il est reconnu coupable
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