Les élections locales ne seront pas de tout repos pour la majorité présidentielle dans le département de Matam où une vive polémique autour de la constitution de la liste départementale attise la discorde entre des jeunes de Benno qui rivalisent d’ardeur dans les attaques verbales.
La constitution de la liste départementale n’a pas fait que des heureux dans le département de Matam. En effet, des militants de l’APR originaire du Nguenaar, et d’autres du Bossoya n’ont pas apprécié la clé de répartition des conseillers départementaux. Regroupés autour d’un Collectif de Défense pour les Intérêts de Matam Département (CDIMD), ils entendent d’ailleurs sanctionner la liste départementale comme Ils l’ont fait savoir au cours d’un point de presse tenu à Matam. Face aux journalistes, Thierno Dia accuse Farba Ngom de s’être accaparé de la majorité des conseillers. « Je trouve anormal que sur les 60 conseillers, 24 soient originaire du Bossoya. Nous n’avons rien contre le Bossoya, mais l’électorat, de Bokidiawé, de Nabadji et de la commune d’Ogo est plus important que le reste du département et aucune de ces communes n’a eu plus de cinq conseillers. Nous disons non au déséquilibre socio-politique dans le département de Matam. Il est anormal qu’un seul homme soit le maitre à penser de tout un département. Cette politique du diviser pour mieux régner n’est pas bonne pour notre équilibre social ».
Les contestataires accusent également Farba Ngom de s’être accaparé des 320 emplois promis aux jeunes du département. « Les 320 emplois que le chef de l’État avait offert aux jeunes du département ont également été monopolisés par Farba Ngom », selon Mouhamadou Moussa Ka qui indique qu’il en est de même pour les lampadaires solaires. ..
« Ce sont des mercenaires politiques »
Les partisans de Farba Ngom n’ont pas tardé à porter la réplique. C’est Abdou Aziz Diop qui s’en est chargé et il n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Le porte-parole des jeunes de l’honorable député estime que ces contestataires, ne sont ni plus ni moins que des « mercenaires politiques à la solde de responsables politiques qui ne soutiennent pas la liste de Benno Bokk Yakaar. Ces jeunes perturbateurs sont très mal placés pour tenter d’égratigner le maire des Agnam. Les matamois portent Farba Ngom dans leur cœur et vice versa. Le temps n’est pas au bavardage, mais au travail. L’honorable député n’a plus rien à prouver dans cette région et il mérite du respect ».
A l’instar des jeunes proches du député maire des Agnam, d’autres jeunes du département issus des communes de Bokidiawé, Ourossogui, Nabadji et Ogo , ont crié leur indignation face à la sortie du Collectif de Défense pour les Intérêts de Matam. Regroupés autour d’un mouvement, à la tête duquel, Moussa Ba (Nabadji Civol), Amadou Ba (Ourossogui), Oumar Wane (Ogo) et Yaya Sarré (Bokidiawé), ils ont aussi fait face à la presse pour s’indigner des propos de leurs pairs en relevant « la légitimité de la liste départementale, dont la construction aurait été partagée et validée par les dix maires du département». Se prononçant sur les attaques récurrentes contre le coordonnateur départemental Farba Ngom, les jeunes attribuent les faits à des manœuvres politiques fabriquées par certains responsables de Benno au niveau du département.
« Les images des vidéos sont illustratives. Nous reconnaissons des jeunes partisans du Ministres de la Justice, Me Malick Sall. Sans l’accuser (…) nous réitérons notre appel à l’unité et surtout notre volonté de rester soudés et unis pour relever les défis », ont-ils fait savoir. Avant d’annoncer leur détermination à « mener tous les combats politiques qu’il faut pour s’ériger en boucliers de leurs learders et du coordonnateur départemental Farba Ngom ».
Petit Ba et PMN , Nguenaaractu.com