Moussa Dadis Camara a perdu de sa superbe devant ses juges. Ce magistrat qui lui coupe la parole, il l’aurait sans doute humilié et démis aux yeux de la Guinée entière du temps où il dirigeait abruptement le pays.
Là, il se confond en obséquiosités envers « Monsieur le Président » pour demander l’ajournement de ce procès historique : parce que, « depuis un très bon moment, je souffre », avance-t-il.
L’inversion des rôles est saisissante pour celui dont l’éphémère passage au pouvoir, sans les évènements du 28 septembre 2009, serait peut-être resté dans les mémoires surtout pour les prestations télévisées saugrenues où il mettait plus bas que terre des faire-valoir.
Le capitaine Camara, 57 ans, répond depuis le 28 septembre 2022 avec une dizaine d’anciens responsables du massacre perpétré 13 ans plus tôt. Un retour de cette destinée qu’il invoque constamment ; elle a fait d’un obscur officier un chef d’Etat incongru, et d’un chef d’Etat un criminel présumé.
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