Durant un point de presse qu’ils ont tenu ce week end les coordonnateurs du mouvement de développement « Soutoura Ranérou-Ferlo » ont réclamé en plus du désenclavement de leurs localités, l’électrification et la construction d’infrastructures de base. Ils ont demandé par ailleurs, un accompagnement plus soutenu dans le secteur de la santé et celui de l’éducation.
Au regard des nombreuses attentes énumérées par le mouvement de développement, le département de Ranérou reste de loin une circonscription où les urgences se conjuguent au quotidien. Erigé en département en 2002 avec l’érection de Matam en région, Ranérou Ferlo continue de fléchir sous le poids de plusieurs manquements qui handicapent tout effort de développement. « Ce département de la zone sylvo pastorale d’une superficie de plus de 15.708 km2, presque la moitié de la région de Matam, ne compte que quatre localités électrifiées en l’occurrence : Ranérou, Loumbol Samba Abdoul, Patouki et Samba Doguel », déclare le porte-parole Kalidou Diallo. Avant de faire savoir que ce manque d’électrification entraîne des difficultés aux proportions démesurées dans le vécu quotidien des populations, le paradoxe voulant que durant la période du ramadan le sachet de glace de 50frs soit vendu entre 500 frs et 700 frs. Un état de fait tout de même insolite comparé « aux accouchements effectués dans certains postes de santé qui se font à l’aide de bougie », martèle-t-il.
Au-delà de l’électrification, c’est notamment la construction d’’infrastructures de base et le désenclavement qui cristallisent les revendications du mouvement. « Il y a eu certes des investissements, notamment de la part de l’Etat, avec la construction de la Rn3 et d’autres routes en cours. Ces réalisations militent en faveur du désenclavement de certaines localités », fait –savoir le plénipotentiaire. Non sans révéler que malgré les efforts jusque-là consentis, la mobilité reste toujours précaire du fait de l’absence de routes praticables et de pistes améliorées. Surtout durant l’hivernage où plusieurs localités sont coupées du reste du département. « Durant la période des pluies, les populations de certains villages devenus inaccessibles, subissent plusieurs désagréments car au-delà de l’handicap lié à la mobilité, ce sont les prix très élevés des denrées de première nécessité (très rares) qui les angoissent au quotidien. Par endroit le sac de riz de 50 kg est vendu entre 40.000 frs ou 50.000 frs », explique-t-il.
PMN avec ngenaaractu.com