J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt le passage sur ITV de mon ami et frère, Me Aya Boun Malick Diop , une plume du Tribunal qui ne déplume pas la justice de son pays. Posé, serein mais aussi d’une intelligence rare pour s’être passé de scientifique à littéraire, Me Diop est une valeur sûre sur laquelle peut compter le syndicat à la tête duquel il est placé. Je retiens deux aspects importants de son intervention à savoir la reprise du leadership politique par les intellectuels sont regorge le pays et surtout l’image de juges d’une probité morale exceptionnelle qui peuplent le temple de Thémis. Sur le premier aspect, nous avons longtemps échangé. Tant que les intellectuels ne cessent de se recroqueviller dans leurs douillets salons même s’ils ne fréquentent pas de salons de massage, pour s’impliquer dans la politique en jouant pleinement leur partition, notre pays risque de connaître le chaos. Il faut que l’analphabète sorte du champ politique . Le moment est venu de faire de la politique une activité noble où les injures et autres écarts discursifs disparaîtront . Quant à la deuxième problématique que soulève Me Diop, elle doit aujourd’hui être abordée par l’Union des magistrats qui s’entoure dans un silence incompréhensible même si on promet de porter à la connaissance du public les photos de magistrats aux fins de les exposer à la folie de la masse détournée du chemin du raisonnable et de la paix. Pour abonder dans le même sens que maître, je voudrais témoigner de la haute probité morale de juges qui se sont déjà faits juges bien avant d’arborer la toge de Thémis . Nous les connaissons depuis l’université pour avoir partagé avec eux des chambres , des couloirs, des parties de jeu, des tables, des chaises. Ils sont nombreux, je ne saurais les citer. Ils sont mieux probes que certains qui les vilipendent et insultent. Ils sont des modèles dans bien des domaines comme ma responsabilité parentale, la foi, la réserve, ma discrétion. Ils ont maitrisé bien des leco’s de leur eminent et émérite doyen Keba Mbaye.
Chapeau bas à eux. Je les admire et les respecte, car ils ne sont pas métamorphosés entre-temps.
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