D’après le document de contexte mis à disposition, « la présente mission portant élaboration du Schéma d’aménagement transfrontalier intégré du Bassin du fleuve Sénégal (SATI-BFS) entre dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de coopération transfrontalière locale (PCTL 2) et d’une manière plus globale de l’opérationnalisation du volet coopération transfrontalière du Conseil des collectivités territoriales de l’Union économique et monétaire ouest africain (CCT-UEMOA) ». En effet, il est relevé « qu’ à la suite de sa création le 30 mai 2011 à Niamey, par la Conférence des Chefs d’États et de Gouvernements, le CCT-UEMOA s’est doté de sept programmes intégrateurs dont le programme de coopération transfrontalière qui vient illustrer la volonté de l’Union de passer de ’ l’intégration des États à celle des peuples’ à travers une forte implication des collectivités territoriales dans l’effort de développement et d’intégration de l’Afrique de l’ouest ».
On apprend ainsi que, la Commission de l’UEMOA et le CCT ont signé avec la Coopération Suisse une convention pour « l’octroi et la gestion d’une contribution » au PCTL 1. Au quel titre, deux Schémas d’Aménagement Transfrontaliers Intégrés (SATI) ont été réalisés dans la zone Sikasso, Korhogo, Bobo Dioulasso (SKBO) qui regroupe les collectivités territoriales de l’espace transfrontalier partagé par les trois pays à savoir le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Mali et dans la zone de l’Initiative pour l’Intégration des Infrastructures Régionales dans le Sahel (III Sahel) qui regroupe les collectivités territoriales de l’espace transfrontalier partagé entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger (selon le document).
Pour noter que, « la validation de ces SATI a permis d’engager le processus de réalisation de plusieurs projets prioritaires dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage, du transport et des infrastructures de base dans les collectivités territoriales frontalières au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Mali et au Niger ». Et, « c’est fort des résultats encourageants obtenus par le CCT-UEMOA dans la mise en œuvre des deux premiers SATI, que la Commission de l’UEMOA a obtenu des partenaires techniques et financiers, lors de la Conférence organisée en marge du Sommet Afrique – Union Européenne, à Grand-Bassam du 24 du 27 novembre 2017, la recommandation d’étendre les SATI vers les autres espaces transfrontaliers de l’espace communautaire. Aussi, en 2020, l’UEMOA a obtenu de la Coopération Suisse, un financement de la phase 2 du PCTL. Cette phase prévoit outre l’élaboration de SATI dans d’autres espaces transfrontaliers, le financement de projet et le passage à une maîtrise d’ouvrage plus forte des collectivités territoriales, dans le développement de leur territoire commun transfrontalier ».
Auquel cadre, s’adosse « la réalisation du SATI de l’espace transfrontalier du bassin du fleuve Sénégal qui regroupe les collectivités territoriales de l’espace transfrontalier entre la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal ». Le processus d’élaboration du SATI ayant été officiellement lancé le 27 Novembre à Bakel au Sénégal.
A cet égard, l’atelier zonal de Matam qui a rassemblé l’ensemble des acteurs concernés de part et d’autre de la frontière par le développement de l’espace transfrontalier a concouru à faire un diagnostic territorial approfondi des problématiques d’aménagement et développement de l’espace transfrontalier.
De manière spécifique, il s’est agi de :
- Faire un état des lieux de la situation de développement transfrontalier (accès aux services sociaux de base, situation économique, environnement et changements climatiques, migration, jeunes et accès à l’emploi, genre, conflits et sécurité,…)
- Faire un état des lieux des dynamiques transfrontalières en cours (coopération transfrontalière, relations socioéconomiques, échanges marchands, usage transfrontalier de l’espace,…) ;
- Identifier et analyser les enjeux et défis d’aménagement et de développement de l’espace transfrontalier ;
Les travaux de groupe ont permis aux participants de faire le diagnostic sectoriel et de discuter sur les enjeux et les défis, entre autres productions qui ont été restituées en plénière.
Pape Moctar Ndiaye