Chaque soir , vers vingt heures , je les apercevais déambuler dans les rues du quartier cherchant leur pitance . C’est le petit Thierno et ses camarades . En période de chaleur comme en période de fraîcheur , qu’on accède à leur demande ou pas , ils sillonnaient les ruelles du quartier , un gobelet à la main , cherchant inlassablement de quoi se nourrir . Par ailleurs , ils sont confiés à un maître coranique qui joue les rôles d’éducateur , de parents , de référence ….Cet encadreur leur enseigne le saint coran et leur inculque les valeurs devant leur permettre d’être dans le droit chemin (siratal Mustaqim).
Le couvre-feu : la goutte d’eau qui risque de faire déborder le vase !
L’Etat d’urgence , décrété par S.E.M Macky sall , qui a eu comme corollaire un couvre-feu , a occasionné un sevrage brutal dans les rangs de cette couche vulnérable . Cette situation est plus que préoccupante car les mesures d’accompagnement tardent à se concrétiser ; du moins pour l’instant . Qui plus est , ne revoyant plus les petits mendiants , pour ne pas nommer le petit Thierno et ses camarades , les questions qui me taraudent l’esprit sont les suivantes : où sont -ils ? Arrivent-ils à manger à leur faim ? Leur marabout peut -il les prendre en charge?
Face à une telle situation , hormis l’Etat , les hommes de bonne volonté doivent s’investir en vue d’améliorer les conditions de vie de ces pauvres innocents en prenant en charge leur alimentation .
Ces probables mécènes doivent s’inspirer des propos d’un sage qui disait : « on mourra tous un jour . L’important , ce sont les bonnes actions accomplies sur le chemin de Dieu « .Aidons les piliers de la religion islamique et leurs apprenants.
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