Crise à l’hôpital de Wouro-Sogui : Le directeur sort du silence et apporte la réplique aux syndicalistes

Après plusieurs semaines de tensions au sein du centre hospitalier régional de Wouro-Sogui, le directeur de l’établissement est sorti de sa réserve ce samedi pour apporter la réplique. Au cours d’un point de presse tenu dans la salle des conférences, Dr Ousmane Gueye a voulu apporter des éclairages à l’opinion publique, par rapport aux accusations sur l’augmentation de ses indemnités.« Au sujet de mes indemnités, à ce niveau, il convient de convoquer la régularité de la dépense, explique-t-il. Dois-je rappeler que la revalorisation de 400 mille F CFA de mes indemnités, contrairement à ce qui est soutenu par mes pourfendeurs, procède d’une décision du conseil d’administration. Cette augmentation n’est donc pas une décision unilatérale de la direction, mais plutôt celle de l’organe délibérant de l’établissement public. Est-ce que cela fait-il de moi un privilégié, comparativement à mes homologues de niveau équivalent ? Est-ce que, ce que je perçois est supérieur par rapport à ce que reçoivent mes autres collègues, je suppose que non. Et vous pouvez faire la vérification et si c’est le cas, je suis prêt à renoncer à cette augmentation, soutient-il. Je suis loin d’être un privilégié ».

Entouré par des agents de l’hôpital, le directeur, Ousmane Gueye a tenu à rappeler que « Ce même conseil d’administration, que les syndicalistes sont en train de trainer dans la boue, a eu à octroyer des primes de garde et d’astreinte le 23 décembre 2020, une semaine après ma nomination. Et ce n’est pas terminé, puisque le 13 aout 2021, ce même conseil d’administration a autorisé le paiement de prime de logement à la place des logements conventionnés. Ces paiements ont été effectués en présence, sur mon invitation, de mon ancien chef de service de soins et infirmier qui est à la tête de cette fronde ».Le directeur de l’hôpital s’est également exprimé sur les accusations de surfacturation et conseille ses pourfendeurs de saisir les juridictions compétentes, s’ils sont certains de leurs accusations. « Un syndicat, aussi puissant soit-il, ne peut se substituer au pouvoir judiciaire ».

À la guerre comme à la guerre, le directeur du CHRO, Dr Ousmane Gueye a décidé d’interdire, désormais, tout rassemblant dans l’enceinte de l’hôpital. « L’alinéa 2 de l’article L 276 du code de travail interdit formellement, en cas de grève, d’occuper les locaux et les abords immédiats de la structure, sous peine d’encourir les sanctions prévues dans les articles L 275 et L279 du même code. Je l’ai toléré jusqu’ici avec le personnel appartenant à l’hôpital et une deuxième fois avec agents invités en soutien, appartenant à d’autres structures de santé qui n’ont rien à avoir avec l’hôpital de Wouro-Sogui. Le tintamarre, les applaudissements et l’obstruction du passage des malades, ne vont pas avec l’exercice correct de notre travail et l’exigence de quiétude pour les malades qui souffrent. Un hôpital a besoin de quiétude. Je ne tolérerai plus cette situation qui illégale et immorale, surtout quand elle est orchestrée par des agents de santé ».

Toutefois, Le directeur de l’hôpital appelle au dialogue et reste convaincu que c’est la seule solution « Ma ferme volonté est de trouver des solutions justes et durables pour sortir de cette crise. C’est une démarche que j’ai déjà entamée depuis le 31 décembre 2021 avec les bonnes volontés de l’hôpital, les imams et l’ensemble des syndicats. Malheureusement, des incidents malheureux et bien orchestrés ont émaillé la réunion du staff administratif du 26 janvier 2022 quand nous présentions le plan à soumettre aux partenaires sociaux. À l’issu de cette rencontre, le constat est que mes pourfendeurs ont la prétention d’être les maitres de l’hôpital et par conséquent, ne veulent pas discuter avec les partenaires pour discuter des questions transversales. J’invite le Sutsas à revenir sur la table des négociations et éviter d’induire ses militants en erreur. Je suis prêt à les recevoir ».

Le directeur de l’hôpital tient cependant à préciser, que son engagement à œuvrer pour le meilleur de cet hôpital, tout en y mettant son expertise de chirurgien, restent intactes. « L’hôpital fonctionne correctement et arrive à satisfaire les malades », conclut-il.

Petit Ba ; Nguenaaractu.com

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