C’est toujours le statu quo au centre hospitalier régional de Wouro-Sogui, où les membres de la sous section Sutsas continuent de s’opposer au directeur. Quelques jours après la sortie de ce dernier (le 02 avril, NDLR), les syndicalistes sont revenus à la charge lors de leur 4e plan d’action, pour apporter la réplique à celui qu’ils accusent d’être un privilégié. « Nous souhaitons à travers ce sit in apporter des précisions après la sortie du Directeur dans la presse samedi dernier, précise Mamadou Lamine Sano, le secrétaire général de la sous section Sutsas de Wouro-Sogui. Heureusement que Mr Ousmane Gueye a reconnu avoir reçu une augmentation de ses primes. Je rappelle que nous n’avons jamais remis en cause cette augmentation, mais ce que ne comprenons pas, est que le directeur soit le seul bénéficiaire de cette augmentation. Notre préoccupation est que l’ensemble du personnel qui participe à la production des recettes de l’hôpital puisse
bénéficier également à cette augmentation, estime-t-il. Tout le monde doit être concerné par cette redistribution, du directeur au plus petit employé de cet établissement ».
Mamadou Lamine Sano a aussi réagit sur la facture du fond covid-19 et estime qu’en tant que citoyens et personnels de santé, ils sont mieux placés pour dénoncer les irrégularités qui entourent la gestion de ces fonds. Et pour répondre au directeur qui leur demandait de saisir la justice, Mamadou Lamine Sano estime qu’il « appartient au corps de contrôle et ceux qui étaient ici pour l’audite, de prendre toute leur responsabilité pour éclairer l’opinion publique sur la gestion de ces fonds ». Les camarades de Mamadou Lamine Sano ont aussi saisi le président du conseil d’administration, qui selon eux reçoit également chaque mois la somme de 500 milles FCFA , sans aucune justification. « Et jusqu’au moment où je vous parle, le PCA n’a toujours pas réagit. Et son silence nous renforce
dans nos doutes », rappelle-t-il. Cependant, il confirme les propos du directeur qui disait que malgré les problèmes qui secouent l’établissement, l’hôpital fonctionne bien et que les recettes avaient augmenté. « Je suis d’accord avec le directeur, mais si les recettes ont augmenté pourquoi ne s’occupe-t-il pas de la radio qui ne fonctionne plus depuis dix jours ? ».
Réagissant à cette interpellation, le directeur de l’hôpital, Mr Ousmane Gueye estime que « la radio est en panne, mais nous sommes en train de travailler avec les autorités pour trouver des solutions. Et de notre côté, nous sommes en train de voir selon nos possibilités financières, pour voir ce qu’il faut faire. Aujourd’hui, il y a deux options qui se présentent à nous, soit réparer la radio, ou en achetant une autre ». Plus de deux mois après le début des hostilités entre les syndicalistes et la direction, l’hôpital continue de fonctionner, mais certains services subissent sans le vouloir les dégâts collatéraux de cette « guerre ». Et dans ce tiraillement, ce sont les malades qui risquent de payer les pots cassés. On espère juste que l’irréparable ne se produira pas.
Petit Ba , Nguenaaractu.com
