À trois mois des élections locales, la région de Matam est déjà en ébullition. Déjà habitués à des campagnes électorales houleuses, les matamois sont servis en cette précampagne qui a débuté avec le dépôt des listes par les différentes coalitions de partis. Quelques jours après la grosse stupéfaction avec la forclusion de la liste de Yewi Askan Wi, c’est autour de la coalition Defar Sa Gokh qui a failli subir le même sort. En effet, vendredi soir, les différents candidats de cette liste ont été surpris d’apprendre que leur liste avait été invalidé à cause d’une ressemblance de couleur et d’emblème avec la coalition de Benno Bokk Yakaar.
Touchés, mais pas coulés, les différents candidats se concertent et décident de se rendre à la cour d’appel de Saint Louis pour faire un recours sur les conseils de l’un de leur avocat, Massokhna Kane, en l’occurrence. C’est en ce moment précis que survint un coup de théâtre avec un volt face des autorités administratives qui rappellent les différents candidats pour leur signifier l’annulation de l’arrêté qui avait invalidé la liste de la coalition Defar Sa Gokh.
Malgré ce revirement de situation, les candidats investis sur ladite liste, ont décidé de tenir un point de presse devant la préfecture de Matam pour s’exprimer sur la situation qui prévaut dans la région et tirer sur la sonnette d’alarme. « Nous avons été surpris, vendredi soir, d’apprendre que notre liste n’avait été validé, puis quelques minutes plus tard, le contraire, s’offusque Harouna Seck, candidat à la mairie de Dabia, et porte-parole du jour de la coalition Defar Sa Gokh. Les choses sont certes rentrées dans l’ordre, mais nous restons sur nos gardes, parce qu’il y a beaucoup de choses non orthodoxes qui se passent dans la région de Matam. Nos adversaires doivent savoir que nous sommes très engagés et très déterminés à aller jusqu’au bout, ajoute-t-il. Ils sont en train de nous intimider, mais ils oublient que cette jeunesse est membre de l’alliance pour la république, donc une jeunesse du Président Macky Sall. Nous avons choisi d’aller dans cette coalition, parce que nous ne sommes pas d’accord avec les maires qui ont été investi dans les différentes communes. Nous sommes en démocratie et nous avons choisi de nous présenter sur des listes parallèles pour pouvoir servir les populations et apporter le changement tant attendu. C’était juste une décision fallacieuse prise par certaines autorités irresponsables et qui a été finalement annulée. Nous lançons donc un appel à nos militants pour leur dire que tout est rentré dans l’ordre et que notre liste est validée et que nous irons aux élections du 23 janvier 2022, inchallah ».
Il faut rappeler que la liste Defar Sa Gokh est représentée dans la commune par Barka Cissé, à Bokidiawé par Elimane Fall, à Agnam avec Moussa Diop, à Dabia avec Harouna Seck, et à Horéfondé avec Djiby Sy.
PETIT BA