La coalition présidentielle qui est déjà secouée par une défection de grands leaders qui ont migré vers le parti démocratique sénégalais (PDS), vient de subir un autre revers, dans la commune où des militants de l’Alliance Pour la République (APR), qui se sont regroupés en mouvement, ont décidé de croiser les bras et de ne pas s’impliquer dans les opérations de parrainage pour le compte du candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar. Affichant ainsi leurs frustrations qui découlent des « nombreuses promesses non tenues », les membres du mouvement Agir Ensemble pour Matam, que dirige Dickel Nguébane, un chef de clan d’une tendance de l’Alliance Pour la République, dans la capitale régionale, se sont accordés, durant une assemblée générale à s’inscrire dans « la retenue en croisant les bras ». Pour rappel, ces mécontents de « la gestion de l’APR dans la région », s’étaient déjà démarqués des activités de leur formation politique, en prenant la décision d’aller aux élections municipales de 2022 avec une liste parallèle à l’issue de laquelle ils ont réussi à recueillir 1600 voix ,soient 25% des électeurs. Face aux élections en vue, les partisans du responsable politique, ont décidé de passer à la vitesse supérieure, car après avoir gelé et suspendu leurs activités au sein du parti, ils ont décide de ne parrainer « aucun candidat déclaré à la candidature », à commencer par celui de la coalition présidentielle. Une option de talle qui a été rendue publique à travers une résolution que les cadres, les sages, les jeunes et les femmes ont portée. Durant l’assemblée, c’est d’abord Saidou Abdoul Ba, le chargé de la vie du mouvement qui a listé une kyrielle d’attentes qui sont toujours restées sur le registre de promesses. « Après avoir examiné la situation de la commune, nous avons jugé que beaucoup de promesses n’ont été tenues. Il s’agit de la construction de l’Isep qui depuis 2018 est toujours en chantier et notamment celle de la construction de l’université Souleymane Niang qui a bénéficié d’un site de 70 hectares mis à disposition par la mairie (…) », clame t-il. Avant d’être relayé, par la responsable des femmes Rougui Sarr, le responsable de la cellule des sages, Ndiayel et le président de la cellule des jeunes Abdoukarim Ba, entre autres orateurs qui ont fait état du « manque d’autonomisation des femmes, du manque d’emplois pour les jeunes et de l’absence d’accompagnement pour le mieux être des populations ». Autant de revendications que les membres du mouvement entendent poser sur la balance d’un candidat qui s’inscrirait dans la dynamique d’apporter « des solutions urgentes à la construction des infrastructures que sont l’Isep et l’université Souleymane Niang ».
Pape Moctar Ndiaye ; Nguenaaractu.com
