Matam : Le Maire accusé de propos ethnicistes

Matam: Le maire accusé d’entretenir un discours sur l’ethnicité
Les réactions se multiplient devant les propos jugés désobligeants que le maire Mamadou Mory Diaw a prononcés à l’endroit de son premier adjoint, durant une assemblée publique où l’appartenance ethnique du rival, dont la candidature est annoncée à la mairie, a été mise en relief.

Des observateurs de la scène politique, qui se sont empressés de condamner ce genre de discours, après l’avoir dénoncé, en appellent au sens de la responsabilité. Relevant la dangerosité des propos qui versent dans le fractionnisme et le sectarisme, des voix se sont élevées pour rappeler les dérives « des mille collines du Rwanda ». Statuant les devises du Sénégal, Un Peuple- Un But – Une foi, qui fondent la République, qui ne connaît pas la caste mais le citoyen.

L’histoire de Matam s’est d’ailleurs construite de tous ces idéaux. Car, depuis 1958, la ville a connu plusieurs maires que sont : El Hadji Fadel Kane, Mamadou Guèye, Dickel Touré, Abdoulaye Dramé qui sont d’origine sociales diverses. Depuis 7 ans, le maire, accepte un « Ceddo Jeeri » comme 1er adjoint. Aujourd’hui que ce « Ceddo Jeeri », premier adjoint, s’est déclaré candidat au poste de maire pour les prochaines élections territoriales, ce dernier est stigmatisé, en lui rappelant ses origines. Dans la foulée, les alerteurs, qui disent non au sectarisme et au communautarisme, déclarent que « c’est le projet de société et le programme du candidat qui importe, et non sa classe sociale ».
La rédaction

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