Quarante-huit heures après le conseil municipal de Ourossogui, dirigé par Djiby Nalla Sy, l’opposition est montée au créneau pour dénoncer ce qu’elle appelle des « irrégularités ». Et face à la presse, Amadou Dia, le leader du mouvement ADU, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer la gestion du maire. « Nous sommes au regret de constater que notre commune beigne toujours dans l’amateurisme avec une gestion nébuleuse, estime-t-il ». Selon lui, « le conseil municipal s’est tenu sans organe exécutif, à savoir le bureau municipal ». Amadou Dia rappelle que « l’ARRET N° 29 du 30 mars 2022 de la cour d’Appel de Saint-Louis, en son audience du 30 mars 2022, a annulé l’élection des adjoints au maire de la commune de Ourossogui pour non-respect de la parité, rappelle-t-il. Mais nous constatons
que depuis la publication de cet ARRET, le conseil municipal qui fonctionne sans ses trois adjoints, s’est quand même permis de délibérer sans prêter attention sur ce vide juridique au vu et au su des autorités étatiques », martèle-t-il.
Le leader du mouvement ADU se dit également étonné que « La ville de Ourossogui soit dépourvue de document de planification. Et nous savons tous, rappelle-t-il, que les collectivités locales sont les seules responsables, dans le respect des lois et règlements, de l’opportunité des décisions. Elles associent en partenariat, le cas échéant, à la réalisation des projets de développement économique, social et environnemental, les mouvements associatifs et les groupements à caractère communautaire dans le respect de l’équité de genre ».
Amadou Dia, très en verve, a aussi remis en cause le compte administratif de 2021, qui selon lui inclue des dépenses de fonctionnement de 2018.
Interpellé, le secrétaire municipal, Souleymane Thiam, estime que l’opposition est « dans une logique politique dans laquelle je ne souhaite pas m’avancer. Je souhaite quand même préciser que la commune de Ourossogui a toujours eu un plan d’investissement. En 2012, nous avons réalisé le plan d’investissement communal (PIC). Nous avons également le plan triennal d’investissement, avec notamment le PACASEN, ainsi qu’un plan annuel d’investissement. Malheureusement, notre opposition ne maitrise pas toutes ses données».
Après dix mois d’accalmie, la ville carrefour va sans doute retrouver une animation politique qui avait tenu en haleine la capitale économique du Fouta, ces huit dernières années.
PETIT BA , Nguenaaractu.com