En plus des programmes prioritaires de désenclavement (PUDC, Promovilles, Fera, etc.) qui sont déroulés par le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, vient s’ajouter un ambitieux programme spécial de désenclavement (PSD) couvrant l’étendue du territoire national, d’un coût de 370 milliards qui prendra en charge la construction et la réhabilitation de routes et de pistes sur 2700 km. Du comité régional de développement, tenu sur le sujet, il est annoncé que la région de Matam se retrouve avec plus de 100 milliards couvrant un linéaire de 270 km de pistes améliorées et de la route du Dandé Mayo sud.
L’opérationnalisation du programme spécial de désenclavement (PSD) couvrant l’étendue du territoire national, d’un coût de 370 milliards qui prendra en charge la construction et la réhabilitation de routes et de pistes sur 2700 km, dans lequel la région de Matam bénéficie de 270 km (pistes améliorées et bitumage de la route du Dandé Mayo sud), a permis aux différents acteurs de partager sur la mise en œuvre du projet pour une meilleure conduite des activités. Une occasion saisie par les l’ensemble des parties prenantes, notamment les autorités administratives et territoriales, les organisations de producteurs, les transporteurs et les services techniques, pour apporter leurs points de vue en relevant devant le directeur des routes, leurs préoccupations et leurs suggestions. En l’occurrence, la desserte des zones de productions agricoles, les ouvrages d’enjambement, le dédommagement des populations impactées et le respect des mesures environnementales…
Durant les échanges, c’est surtout le désenclavement du département de Ranérou qui a le plus alimenté les débats, poussant ainsi les différents orateurs à formuler cette requête comme une doléance prioritaire. « Un plaidoyer fort a été fait à l’endroit du désenclavement du département de Ranérou. Nous avons demandé au directeur d’avoir toujours à l’esprit cet effort à faire dans le sens de désenclaver véritablement cette partie de la région qui joue par ailleurs un rôle extrêmement important, car étant trait d’union entre le nord du pays et une partie du centre sud, notamment la région de Tamba Counda. Cela a été bien compris car dans les éléments de réponse que nous avons reçus, l’essentiel des 270 km vont profiter au département de Ranérou », a déclaré le gouverneur Mouhamed Makhtar Watt. Suite à l’assurance du directeur des routes Mamadou Camara, qui a adhéré à la demande en informant que l’essentiel des réalisations qui seront faites dans le cadre de ce programme en termes de pistes améliorées intéresseront le département de Ranérou.
« Le département de Ranérou constitue l’un des départements les moins dotés et aujourd’hui on travaille à rétablir l’équilibre et c’est pourquoi l’essentiel des réalisations qui seront faites dans le cadre de ce programme en termes de pistes améliorées seront consacrées à ce département », annonce t-il. Avant de préciser que « les autres départements ne seront pas laissés en compte, mais qu’au vu du déficit important observé au niveau de ce département, il y a lieu d’apporter une solution à cela et, au-delà de ce programme, pour le département de Ranérou, il y a d’autres actions qui seront menées à travers le fonds Koweitien avec le ministère du développement communautaire»… Tout un espoir pour cette zone jusque là enclavée, de l’avis du directeur, qui informe qu’en plus de voir plusieurs de ses localités connectées à la route nationale n°3 , « le département de Ranérou sera fortement désenclavé en ce sens que dans ses perspectives, l’Etat du Sénégal nourrit l’ambition de procéder à la construction de la route nationale n°7 Tambacounda-Navel (247 km qui traverse le ferlo, un tronçon qui constitue une interconnexion entre le Sénégal, le Mali, la Mauritanie -(le Maroc et l’Espagne), qui impactera positivement sur la zone sylvo pastorale ».
Pape Moctar Ndiaye Sud Quotidien
