JUSTICE
Hissène Habré vit actuellement en résidence surveillée. L’ancien président du Tchad, qui a été condamné à la réclusion à perpétuité pour crime contre l’humanité, purgeait sa peine à la prison du Cap Manuel où il était en détention, depuis plus de deux ans, avant d’être transféré de sa cellule de prison à sa demeure, à Ouakam, pour des raisons humanitaires liées au contexte de la propagation du coronavirus. Mais, après la crise, « il devra naturellement retourner à sa cellule », a estimé le président Macky Sall.
Selon le président de la République, ce transfert n’est nullement un prétexte ou une voie dérobée pour l’élargir de prison. Interrogé sur cette situation, lors d’un entretien accordé à Rfi et France 24, Macky Sall s’est voulu clair à ce sujet. Pour lui, le Sénégal ne voulait pas prendre le risque de laisser Hissène Habré être contaminé en prison.
À en croire au chef de l’Etat, cette décision a été prise sur demande du concerné, via ses avocats. « Le juge de l’application des peines a pris un arrêt qui permet, pendant une durée de 60 jours, on espère que c’est suffisante pour couvrir la période de la pandémie, qu’il puisse purger sa peine, chez lui, avec la présence de l’administration pénitentiaire. Ce n’est pas du tout un prétexte pour le faire libérer. Mais, c’est une mesure d’ordre humanitaire et une précaution pour éviter des risques inconsidérés le concernant », a déclaré Macky Sall.
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