Alors que les foutankais s’apprêtent à accueillir le chef de l’État avec tous les honneurs, à Boynadji, le mouvement Njokken Gollé bande les muscles. Au cours d’un point de presse tenu dans ce village de la commune de Nabadji, les membres de ce mouvement s’estiment lésés par le pouvoir qu’ils accusent d’avoir oublié leur localité. Ils se disent « scandalisés par les propos du maire de Nabadji, qui estime que tout est parfait au Fouta »
L’un des portes paroles du jour, Seykou Sally Sall dénonce « Notre village manque de tout. Il n’y a pas d’éclairage public, pas de service de nettoiement, absolument rien, rappelle-t-il. Nous invitons tous ceux qui se sentent marginalisés, trahis et déçus de se joindre à nous, pour relever le défi. Nous avons donc décidés d’accueillir le Président avec des brassards rouges, de manière civilisée, sans trouble. Nous ferons le nécessaire pour que le Président écoute nos doléances. Nous ne faisons plus confiance aux représentants du chef de l’État », ajoute-t-il.
Samba Thiam, représentant des villages Wolofs, met, lui, un accent sur le manque d’infrastructures dans la commune de Nabadji. « Les villages wolofs sont enclavés, et pour s’y rendre, il faut emprunter des pistes sablonneuses, et souvent cahoteuses. Pendant l’hivernage, ajout-t-il, nous sommes coupés du monde. C’est donc un cri de cœur que je lance à l’endroit des autorités ».
À l’image de Boynadji et de la commune de Nabadji, d’autres localités sont touchées par ces vagues de contestations, et
certaines sont décidées à se faire entendre.
Mamadou Adama Ba (Petit Ba ) , Nguenaaractu.com