Des violences ont émaillé vendredi 10 juillet le troisième rassemblement du Mouvement du 5 juin, qui conteste le pouvoir du président Ibrahim Boubacar Keïta. Le bilan est d’au moins un mort et 20 blessés.
Une “situation qui pourrit” : tel est le constat du site Wakat Séra au lendemain d’une manifestation qui a fait au moins un mort et 20 blessés vendredi 10 juillet à Bamako.
“IBK dégage”, “Nous voulons le changement” : des milliers de manifestants s’étaient rassemblés pour la troisième fois en cinq semaines dans la capitale malienne afin de réclamer le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta (dit “IBK”), au pouvoir depuis 2013.
“Dans leur progression, les marcheurs s’en sont pris à des édifices publics”, dont l’Assemblée nationale, relate le site d’information. Les deux chaînes de la télévision publique malienne (ORTM) ont également été interrompues dans l’après-midi de vendredi, suite à l’occupation de leurs locaux par des manifestants.
“Des axes routiers et ponts principaux de la capitale ont été bloqués, jusqu’à tard dans [la] nuit”, rapporte encore Wakat Séra, qui voit dans cette nouvelle manifestation “un troisième avertissement sans frais pour IBK”.
Un pays en proie à la violence djihadiste
De précédents rassemblements avaient été organisés début et mi-juin par le Mouvement du 5 juin, une coalition rassemblant “organisations de la société civile, religieux, opposition politique, et surtout [les partisans de] l’influent imam Mahmoud Dicko”.
En proie à la violence djihadiste depuis 2012, le pays est aussi touché depuis cinq ans par des violences intercommunautaires, auxquelles s’ajoutent les effets d’une importante crise sociale. L’inversion par la Cour constitutionnelle d’une trentaine de résultats des élections législatives de mars et avril est également considérée comme un facteur de déclenchement du Mouvement du 5 juin.
Dans un communiqué publié dans la nuit de vendredi à samedi, Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé l’ouverture d’une “enquête” pour établir “le bilan et les circonstances exactes des pertes humaines et matérielles” de la manifestation du 10 juillet
Source : Wakat Séra
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